Ca fait 25 ans que je fais du chinois, un quart de siècle, plus de la moitié de ma vie...
Je lis du chinois à peu près tous les jours, à une époque je le parlais plus que l'anglais. Au fil des années, j'ai accumulé des souvenirs, des connaissances, des objets aussi, pourtant dans ma maison, les chinoiseries sont rares. Je n'ai pas de meubles chinois, pas de calligraphies au mur, aucun des signes que n'importe quel pékin ayant fait une année de langues O ou 2 ans d'expatriation possèdera à foison.
Voici une petite liste de mes "signes extérieurs de chinois", dans l'état actuel de la maison
1- Le long de la rue, une haie de bambous. Ce n'est pas très distinctif, il y en a pas mal dans le coin, mais c'était délibéré
2- dans le salon, tout en haut d'un meuble (à cause des petites), quelques bibelots. Ces bibelots me viennent de mes grand parents, qui, en bon bourgeois, collectionnaient les chinoiseries, mais mon intérêt pour la Chine m'a donné la préférence lors de l'héritage
3- un peu plus bas, un ancien livre de traduction de poèmes des Tang (par Judith Gauthier, la fille de Théophile). Pareil, il appartenait à ma grand mère
4- dans les affaires des petites, des coloriages en chinois que j'ai ramenés de Singapour il y a trois ans
5- quelques livres dispersés dans mes affaires : un haizi, un gao ertai, un gros dictionnaire, deux livres que mon fils m'a ramenés de Chine
6- dans le garage, un chapeau de rizière, toujours ramené par mon fils, que ma femme utilise parfois pour jardiner...
C'est assez amusant, au fond, ces chinoiseries qui m'occupent tant sont à peu près invisibles chez moi.
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